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Peu présente ces derniers temps, c'est vrai....On va dire que je travaille assidûment à une possible voie parallèle, une reconversion professionnelle en somme.Des sujets très sérieux occupaient mes pensées et d'un coup une "niouse" a joué le déclencheur, le lanceur d'alerte. La Niouse de trop, sans doute! Elle concerne les syndicats des IDEL.
Durant mes quasi 30 ans de libéral, j'ai été très brièvement syndiquée. C'était pendant les "événements" dont je ne me souviens plus précisément de la date, dans les années 2000 je crois....
J'allais régulièrement manifester, à Marseille, contre je ne sais plus trop quoi.. Les quotas , oui c'est ça , les quotas d'AIS!
Une belle occasion de se retrouver entre copines et de changer le monde via notre action de "blocage du cours Lieutaud et de la canebière" et , beaucoup plus subversif, de dépôt de couches usagées devant la mairie (ou la sécu??): la mémoire me fait défaut, j'avoue.
Je me souviens de l'opération commando, nom de code : "récupération de couches", dans les poubelles oranges de la maison de retraite ou j'intervenais à l'époque. Dès potron-minet, pour ne pas risquer de se faire alpaguer par le veilleur de nuit, nous nous glissions subrepticement dans l'enclos réservé, pour charger des sacs contenant des kilos d'excréments "de la veille" , à fins contestataires... Pour la - bonne - cause, quoi! Je repense à ma pauvre totomobile, empuantie par ces immondices (cétait l'été), complice bien involontaire de mes forfaitures d'antan. Mais à l'instar de la môme Piaf, "nooooon, rien, de riennnnn, nooooon, je ne regrette riennnnn"...
J'étais sur le front de la fronde (non, pas Thierry mais Marcel, moins sexy, j'avoue) et marchais par tous les temps avec Noëlle (aux 4 vents..). Je me suis même risquée à me syndiquer, dans un élan de "convergence". J'étais -encore-jeune et j'y croyais -encore....
Et puis le temps a passé, balayant mes illusions et affirmant certaines carrières.
On retrouve les mêmes, après le jeu des chaises musicales, scotchés à leur siège, ancrés dans leurs convictions de "patron incontesté et incontestable".
Inamovible, est le terme qui me vient immédiatement à l'esprit.
Chacun a creusé son trou, bien au chaud derrière la couverture douillette tricotée par les manifestants d'antan et les déçus d'aujourd'hui. Et la place est bonne, aucun ne veut la rendre!
Si l'on reprend la définition d'un syndicat professionnel: [Il] a pour but d'« assurer la défense des intérêts matériels et moraux de ses membres ».
Une entité fut créée il y a 8 ans... L'Ordre National Infirmier.
Cependant cet enfant à la gestation non désirée, à la délivrance douloureuse, à l'enfance ballottée entre une mère dépensière (la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf) et un père autoritaire et non communicant (peut être une rémanence homonymique du grand spécialiste de la répression du banditisme des années 50) est désormais honni, rejeté... Sa vocation était pourtant bien de poser un cadre à la profession et de la protéger. Des erreurs de casting lui auront coûté sa carrière, au grand dam de ses défenseurs.
Et les syndicats n'ont pas vu d'un bon œil l'arrivée de ce "grand frère" peu désiré. Jalousie ? Peur du partage? Peur de la perte de pouvoir? Qui saura répondre ???....
La suprématie gouvernante elle- même ne semble guère favorable à son maintien... RIP.
Alors, que retrouve-t-on au fil des journaux et communications des divers syndicats ?
Des guéguerres, des torpillages en règles , des allégations bien peu amènes, des "nananères" dignes des bacs à sables.
Le SN.L tire a boulet rouges sur la F.I dans chacune de ses publications: "nous on est les meilleurs contrairement à eux", habitude détestable qui m'en rend la lecture nauséeuse. Attitude pittbullienne et "frustrée like".
La F.I assimile son concurrent direct à un pilier de "comptoir du commerce", voire un auteur de "délit d'initié" avec des fichiers de l'ordre. Que de coups bas! (tout bas..)..
Con.Verge.. (je n'invente rien!) tente tant bien que mal de redorer son image, de se restructurer, de s'acheter une virginité (difficile avec ce nom..), essayant de faire oublier les exactions passées de quelques uns d'entre eux. Les mêmes qu'il y a 20 ans, ayant troqué le marcel contre un costume et des lunettes "men in black" ou "blues brothers". Mais rien ne change ... C'est moi qui ai le blues!
Quand aux "anti-ordres", je n'en parlerai même pas tant il y aurait à dire sur des pratiques anciennes bien peu scrupuleuses...Drôle de résilience en vérité pour ce regroupement éponyme , que de mordre la main qui un temps fut nourricière et pygmalionne...
Voilà pourquoi je ne me syndique pas, je ne me retrouve dans aucun d'entre eux. Et au vu du % de syndiqués chez les IDEL j'ai tendance à croire que je ne suis pas la seule déçue.
Mesdames et messieurs les représentants syndicaux, de grâce, cessez vos querelles intestines, vos propos délétères, vos arguments tellement centrés sur le pilonnage de "l'autre" qu'on en oublie le message initial ...
Vous ne sortez pas grandis de ces disputes fratricides.
Mettez un peu vos ego de côté et avancez en rang serrés , la profession a besoin d'union pas de torpilles.
La pauvre Florence Nightingale doit se retourner dans sa tombe, car après avoir arpenté les couloirs des hôpitaux sur le front de la guerre de Crimée, pour donner un sens à cette profession, elle retrouve des infirmiers qui se déchirent au lieu de s'aimer et se respecter...
Antisyndicalement vôtre
Additif 2 ans plus tard:
En ce week-end de Pâques 2016, rien n'a changé. Les mêmes arguties intestines, les mêmes clivages et un cran au dessus des menaces et des dépôts de plaintes... Elections URPS obligent.
Quand ton verre est plein tu le vides et quand il est vide tu le plains, là c'est moi qui les plains.
N'ont ils donc aucun autre combat que la brindille dans le nombril de leur "concurrent"? Sont-ils tous devenus fous ? Ou si éloignés du terrain que leur seule motivation reste le pouvoir?
Je suis triste de tout ceci, très très triste...
Définitivement Antisyndicalement vôtre
Clématite
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