• - Le compère rage -

     

    - Le compère rage -

     

     Je vais aujourd’hui vous conter une petite histoire qui m'est arrivée il y a      quelques années. 

     J'étais donc infirmière libérale, bien installée depuis longtemps et associée à  deux collègues depuis environ 5 ou 6 ans, ou plus?  le temps n'a pas  d'importance. 

     

     

    Ce qu'il est utile de préciser par contre, c'est que l'une de mes 2 collègues, que je nommerai Stéph (les prénoms sont modifiés, bien sûr) m'avait rejointe au prix d'un "divorce professionnel" assez douloureux d'avec "Tricia". Ces deux là n'étaient pas/plus  collègues, ho mais pas du tout...Et en plus, comme pour une garde d'enfants, elles s’étaient "partagé" - et avaient donc conservé  la patientèle dans le même quartier et les mêmes EHPAD (dans lesquels nous intervenions encore.., c'est vous dire comme ce que je vous raconte est vieux..). 

    Evidemment j'avais droit régulièrement à des remarques acerbes de Stéph sur son ex-copine... et des regards noirs de Tricia envers moi, la briseuse de ménage. Je m'en accommodais cahin caha...En fait je n'avais pas trop le choix!

    Sauf que, on dit que "la liberté des uns s'arrête là ou commence celle des autres". Encore un proverbe débile que personne ne comprend, mais si la sagesse populaire l'agréée c'est qu'il est certainement de bon conseil. Donc pour en revenir à mes deux ex-tourterelles, cela ne me froissait pas trop jusqu’à ce jour... 

    Une patiente Mme C, que nous suivions depuis déjà quelques années, avec des passages bi quotidiens, et avec qui nous entretenions d'excellentes relations, fut hospitalisée. Jusque là, pas de quoi s’esbaudir. 

    Mais il se trouve, et voilà encore un détail capital que j'omis, que le médecin traitant, enfin la médecin traitante (on dit traitante?? hum hum) était une amie, très amie, même amie-amie (ben oui elles sont parties en Floride ensemble) de Tricia. En floridien cela se dirait même "Trish"... Mais oubliez vos fantasmes, la Trish en question n’avait rien d'une actrice des "feux de l’amour"... Non, vraiment rien, plutôt genre les sorcières d'Eastwick.. Vous voyez??

    Oui, oui, je reprends... 

    Donc au retour de notre brave Mme C, nous apprenons, via un appel à son fils, car nous nous tenions informées de la situation, et bien : "que la nouvelle équipe infirmière la prendrait en charge". Sans explications plus précises, il était désolé, blabli, blabla.... Ha oui, une info: C'est "le médecin qui a dit que...."

    Qui a parlé du libre choix du patient?? 

    Houla, j'en vois qui se pâment, ça sent le vécu dans la salle non? Ha oui, j'ai oublié de vous dire qui était... Oh Eh, bon ça va, je sais, vous êtes neuronés et vous avez compris... Mille excuses! Bien sûr, que vous me suivez. Et bien sûr que vous savez que Mme Mim devint la nouvel IDEL

    Petite crise de colère entre nous, mais bon... Nous avions du travail et puis voilà, on va pas se prendre la tête sans cesse, il parait que ça fait vieillir prématurément. Nous avons juste pesté et souhaité très fort que notre trish -euse, se prenne un jour les pieds dans le tapis et tombe face contre couche... 

    Quelques mois se passent, pas de masque facial excrémentiel en vue... Un jour, nous prenons en charge une dame, sur appel de sa fille, qui sortait de l’hôpital et avait besoin d'aide à la toilette, surveillance, etc... car elle était une peu désorientée. Beaucoup, en fait...  Mais là n'est pas le propos. 

    Nous voici donc rendue au domicile, avec 1ere visite, petit entretien pour évaluer l'ampleur ... enfin l'état de la patiente, et mise en place d'un planning de soin, d'un cahier de liaison, d'un pilulier... Enfin la routine quoi, en attendant la visite du médecin pour prescrire la DSI. J'en vois certains qui sourient, ils ont choisi l'option "médium" au DE... Ne gâchez pas la surprise des autres, svp..

    Pourquoi n'étions-nous même pas surprises de recevoir un appel de la fille, consternée, 3 jours plus tard, nous informant qu’elle était désolée de devoir mettre fin à la prise en charge...sans nous dire vraiment pourquoi. Bon on a un peu aidé, car cela faisait suite à la visite de El Doctoresse, et on lui a demandé si le docteur avait dit quelque chose, ou avait quelque chose à nous reprocher (ben oui, la fille, apparemment, nous aimait bien, et sa maman aussi)?

    Et là elle a craché le bout: "elle a dit qu'il fallait que ce soit SES infirmières qui s''occupent de maman"

    Dexter avait encore frappé! Je ne sais si ce qui m'a le plus agacée était le détournement flagrant de patient ou le terme "SES" infirmières. Toujours est-il que j'ai attrapé mon ordi et j'ai écrit une lettre au conseil de l'ordre des médecins pour dénoncer "nommément" cet personne (la toubib) et au conseil de l'ordre infirmier pour faire de même avec Cruella. C'était donc après 2006... 

    Je crois que l'ONI m'a répondu (enfin le départemental) mais je ne me souviens plus de la teneur du courrier. Le CNOM a aussi répondu, disant qu'il faisait suivre au départemental et reviendrait vers moi...

    - Le com-pérage -

    Voilà, un bel exemple de compérage, qui selon le CNRTL se définit comme une "Relations de compères, de personnes associées secrètement ou tacitement dans une action douteuse ou dans une entreprise lucrative."

    Ceci est rappelons-le strictement interdit, et pourtant....

    - Le com-pérage -

    C'était une petite tranche de vie que je voulais partager avec vous, pour tout vous avouer, parce qu’en triant des papiers je suis retombée sur la réponse de l'ordre des médecins... C'était bien en 2010. 

    Compèrement vôtre.

    Clématite

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