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Par Clématite le 1 Janvier 2017 à 16:47
Je n'ose finir d'écrire ce billet avant minuit, de peur d'agacer encore la grande faucheuse...
Alors je le commence en ce 31 décembre 2016 après-midi, il me faut tant de temps pour l'écrire, hélas... Je le publierai plus tard, en 2017, .... en souhaitant ne pas avoir à le modifier d'ici là.
Il faut dire que 2016, sur fond de crise économique, a (trop) largement alimenté les rubriques nécrologiques des médias. Je lis sur un site d'astrologie: "les transits planétaires en rétrogradation en 2016". Un transit qui rétrograde c'est de la constipation non? Pourtant 2016 nous a bien fait c****.
Petite rétrospective (non exhaustive, c'eut été trop long)...
A l'heure des bons vœux et de la galette des rois, Michel Delpech s'en est allé chasser les oies sauvages avec Lorette, dans le loir et cher. Un second Michel, Galabru, dès le lendemain, a tiré sa révérence, laissant la gendarmerie de St Tropez orpheline, et les Chtis frigorifiés ... Ben oui, là haut c'est le NOOOOOORD!.
Puis voilà David Bowie, "l'homme who sold the world", qui décide de danser une dernière fois, en héros discret. Nous ne vairon plus Ziggy, ses cheveux en bataille ont rejoint les poussières d'étoiles...
Glenn Frey, son nom ne vous dira sans doute pas grand chose et pourtant ....Si je vous dis "Eagles", ça va mieux là? Sur une route sombre et déserte, il a choisi l’hôtel california pour se reposer à jamais. Ça pourrait être le paradis comme ça pourrait être l'enfer...
R'né était jaloux de ce si beau panel déjà réuni, et quittant Céline, Monsieur Angélil est allé rejoindre ses comparses pour une dernière partie de poker.
Alan Rickman, qui a quitté le costume de shérif de Nottingham pour enseigner à Poudlar, à fini par sacrifier sa [vraie] vie pour que le Seigneur des Ténèbres soit définitivement vaincu.
Cette journée très particulière du 19 janvier a montré que la vie peut être affreuse, sale et méchante en nous privant d'Ettore Scola, grand cinéaste italien. Il est parti sans se retourner et pourtant, nous nous sommes tant aimés.
La mort a réussi à tirer les rois en ce funeste janvier....
Mais février n'eut pas à rougir, car le carnaval s'est poursuivi, avec Umberto qui a payé son écot à la vie. Toujours un oeil sur la pendule, cherchait-il encore le nom de la rose chez les Baskervilles? On le retrouvera sans doute au cimetière de Pragues.
La terre, le vent et le feu ont aussi payé leur tribu avec le départ de leur fondateur, Maurice White. Il aura rejoint le pays des merveilles sur un air de boogie.
Puis Mars le conquérant nous ôta l'historien phare de ces 60 dernières années, son légendaire et mythique "bonsoiiiir", le doigt pointé... qui résonne encore dans nos oreilles, à travers la petite boite en noir et blanc. Alain Decaux, tu as gagné ta place à la "tribune de l'histoire" qui t'immortalise comme le conteur du 20ème siècle. Jean-Pierre Coffe l'homme aux lunettes rondes, s'est empressé de te rejoindre, craignant sans doute que tu ne manques là-haut de critiques gastronomiques hautes en couleurs... "C'est de la merde" de mourir comme ça, oui... Et le ciel est assuré désormais de s'éclater avec cet épicurien de bon goût.
En avril ne te découvre pas d'un fil, mais verse des torrents de larmes pourpres, car un Prince nous a quittés. Cet "esclave" rebelle et anticonformiste a bercé nos jeunesses et nous laisse là encore atterrés... Que pouvons-nous faire de plus que de t'envoyer des "Kiss", éternel "Kid de Minneapolis"? Billy Paul ne lui a pas survécu, Mr et Mrs Jones, slow par excellence, histoire d'amour impossible, reste la chanson type du crooner...
Mai a fait ce qui lui a plu, et a plié l'affaire du trio de Louis. Hubert Mounier a quitté la scène, pour une planète plus chic, dans un monde meilleur? Non, non tout mais pas ça...
Mohammed Ali a bien tenté de combattre cette funeste année, mais juin en a décidé autrement. Adieu! "You are the greatest", même si cette saleté de maladie de Parkinson a eu ta peau. L'éternel complice de Terence Hill, Bud Spencer, s'est éteint aussi. Trinita ou Plata, je ne sais jamais, mais leurs éternelles querelles de western spaghettis en ont diverti plus d'un. Il était à la tête d'une impressionnante filmographie avec son air d'ours mal léché un peu benêt.
Profitant de la trêve estivale, la faucheuse a glané encore un Michel, Rocard, éternel militant de gauche, éternel second aussi... Là tu auras droit à la première place du podium.
Par contre ce fut bel et bien un dernier voyage au bout de l'enfer pour Michael Cimino. Il ne laisse comme héritage que 7 films, mais quels chefs-d'oeuvre! A coup sûr les portes du Paradis ont du s'ouvrir pour laisser entrer le sicilien.
Le père de Pretty woman, Gary Marshall, est aussi parti, ... Dégoûtée, Sonya Rykiel a préféré le suivre, fin Août.
Septembre, la rentrée, et reprise des "affaires". C'est un grand militant de la paix cette fois qui nous quitte, Shimon Peres , l'aigle, a rejoint un monde sans doute moins violent.
En octobre, c'est notre ami public N°1, Monsieur Pierre Tchernia qui nous fait son cinéma et décide lui aussi du clap de fin. Plusieurs générations garderont en mémoire le générique de son émission fétiche. Il pourra désormais s'attaquer aux douze travaux d'Astérix avec son ami Goscinny, pour Uderzo on est pas pressés...
Cette année, l'armistice fut fort mal nommée car, sans aucune pitié, c'est Léonard Cohen qu’elle nous ravit (dans le sens "enlever" et non "enchanter"). Un partisan, un poète, un artiste torturé....Tu n'avais aucune raison de te remettre en question, si ce n'est celle de nous offrir ce sulfureux cadeau: "Hallelujah". Souhaitons que le Bouddhisme t'ait permis d'atteindre le nirvana...
Dans le registre sulfureux c'est l'amateur de jeunes filles en fleurs (et très dénudées) qui ferma son objectif. Le flou plus ou moins artistique que David Hamilton entretenait autour de ses modèles restera à jamais figé dans les cold cases... Laissant de nombreux deuils difficiles à réaliser.
Fidel à cette hécatombe, Castro s'en est allé aussi, un cigare sans doute rivé au cœur. Symbole de la révolution cubaine, vénéré ou détesté, il ne me convient pas ici d'en juger. Il a tout de même survécu à onze présidents américains, mais pas à Trump... apparemment..
Au terme de ce funeste calendrier nous voici en décembre.... Période d'ordinaire gaie pour tous les joyeux lurons, qui désormais sont orphelins. Le pervers pépère n'a pas attendu Noël... Aaaahrg.....RIP Gotlib.
Les frimas de l'hiver auront éteint le plus beau regard du cinéma français... "UNE" Michelle (Morgan) cette fois. Oui "t'as de beaux yeux". Oui nous avons envie de t'embrasser, toi qui a traversé des décennies à travers nos écrans. L'élégance d'une époque, la grâce, la classe, une Légende s'est éteinte, et la brume a recouvert le quai. Autre monstre sacré d'un autre siècle, ZsaZsa Gabor, quasi 100 ans, l'a précédée d'une journée.
Noël, ha Noël!.... Quelle sale blague du grand barbu cette année...
Pour le réveillon il nous impose un statu quo définitif en emmenant Rick Parfitt par delà les toits.."In the army no", but in the heaven yes...
Dès le lendemain, au pied du sapin, nous avons eu droit à un "Georges Michael est mort", WHAM! (= PAN), "last chrismas"! Idole des années 80/90, il a bercé nos soirées, nos premiers baisers.... Lui aussi était torturé, sans vraiment trouver sa place et pourtant quel talent! Et pourquoi nous le prendre si jeune? Pourquoi??? Franchement Georges, tu aurais pu me réveiller avant de partir...
Le glas a également sonné pour la Russie: l'armée touchée en plein choeur, une partie de son emblématique chorale décimée, en mer Noire. Le Rouge et le Noir, funeste alliage qui s'est envoyé en l'air, encore un dommage collatéral de la guerre de Syrie.
Madame Louis de Funès (son époux de scène) Claude Gensac, artiste discrète et césar de second rôle, a rejoint son époux de ville Pierre Mondy qui l'attendait, sans doute... Ma biche!!
Quelques jours à peine et voilà un doublé narquois et pervers: la fille et la mère, et quel duo! Princesse Léia (Carrie Fisher) et Debby Reynolds.... L'une conquérait les étoiles et l'autre dansait sous la pluie... Réunies par un destin maléfique, à quelques heures d'écart, brouillées et unies à la vie à la mort.. dans un ultime pied de nez. Quelques bribes encore de nos jeunes années qui s'évanouissent.
Cette année fut bien "la guerre aux étoiles"!
Le temps d'écrire et paf, encore un! Voilà Allan Williams, découvreur des Beatles qui se tire ailleurs...Conduire les 4 garçons à Hambourg a lancé le groupe... C'est du passé, n'en parlons plus.
Même les jours fériés sont tombés des dimanches... Alors voilà la seule info que j'ai envie de voir demain à la une de tous les quotidien:
Décès de 2016, année funeste qui était âgée de 366 jours...
Nous ne la regretterons pas celle-là.
Happy new yearment vôtre
Clématite
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