• - L'oiseau moqueur de la sécu

    - L'oiseau moqueur de la sécu

    A quelques jours de Noël, loin des fébrilités festives, me voilà au cœur d'un épiphénomène de la gestion administrative française... hélas très fréquent. 

    Je vous parle des gestions administratives de type  sécurité sociale, RSI, URSSAF, etc...

    Et là je vois des sourires sur vos visages, crispés certes mais déjà con-patissants voire fraternels, vous savez le hochement de tête qui signifie: "ha OUI! je vois exactement de quoi tu veux parler"

    Je suis con-frontée de plein fouet à la lenteur (non c'est trop rapide la lenteur) l'immobilisme narquois de l'administration. Le fonctionnariat (ou assimilé) dans toute son horrifique splendeur. 

    Je suis salariée, payant donc con-sciencieusement mon écot à Mme sécurité sociale pour prétendre à être assurée sociale, comme tout le monde. La somme mensuelle est con-séquente, mais là n'est pas le propos. Afin d'être tout à fait "en règle" j'ai créé une toute petite SELARL pour accueillir quelques revenus annexes de formation dans l'informatique. Mais cette activité reste un microbe financier, et bien entendu je n'y suis ni salariée, ni franchement rémunérée. 

    Le RSI, dans sa tout puissance, m'a donc d'autorité intégrée dans son sein, sans demander son avis à la principale intéressée, et faite "radier" de la sécu... Je découvre ceci par total hasard. Je suis au RSI... Sauf que je suis toujours salariée et cotise donc au régime général. 

    Je me dis, ce n'est qu'une erreur, cela va s'arranger. J'appelle la sécu, vous savez le fameux numéro surtaxé où on doit déjà taper 10 chiffres avant d'avoir un pseudo interlocuteur. La dame CQ, très désagréable et agressive (pourquoi tant de haine?) me parle d'un formulaire d'option à remplir et envoyer à la sécu sociale (à ce stade j’aurais été tentée d'utiliser abréviation SS mais bon, compte tenu de mon précédent article sur le point Godwin je m'abstiendrai). Pour finir par me raccrocher au nez, et oui....

    A la sécu on est nature/peinture, on envoie chier les gens au téléphone. 

    30 minutes plus tard, je trouve sur internet un formulaire qui semble s'apparenter à ce que m'a dit la dame énervée. Je le remplis et l'envoie en R+AR,  ac-con-mpagné d'un max de pièces justificatives. Ha oui j'oubliais, "grincheuse" m'avait prévenue qu'un courrier mettait 15 jours pour arriver à destination, et environ autant pour être ouvert... 

    Un mois plus tard, ne voyant toujours rien se profiler à l'horizon, avec un con-pte AMELI toujours barré de rouge, je décide de me rendre à un des rares centres de sécu recevant du public. Miracle, un lundi matin à 8h30 il y a juste 4 personnes devant moi. 

    On me dit : "oui, oui... tout est bien enregistré,  il faut juste patienter. Un dossier prend au moins 6 semaines pour être traité". J'en suis bien con-sciente. 

    Ok, donc si je résume: un clic de souris pour être radiée et 6 semaines (après les 15+15 jours d'acheminement?) pour être rétablie dans ses droits.... bref. 

    Je patiente, sauf qu'entre temps, tels des charognards autour du cadavre encore chaud de l'antilope, bien sur les petits copains RSI, CIPAV et URSSAF veulent aussi être de la fête et profiter de ma générosité. Ben tiens, à quelques mois des élections, on a qu'à raser gratis hein.... Sauf que non, je n'ai pas l'intention de cotiser à deux endroits en même temps. 

    Mais eux du coup ont bien intégré mon adresse postale et m'abreuvent de mots doux du genre: appel à cotisation, rappel et mise en demeure, .... De véritables cartes de VEUX.

    Après moult appels encore surtaxés (ben oui, faut bien alimenter les caisse vides de quelque façon que ce soit) où l'on m'assure que "oui tout va se régler sous peu", je reçois un courrier du RSI qui reconnait enfin que je suis bien "relevante du régime sécu". OUF. Celui-là j'hésite d'ailleurs à me l'encadrer pour me l'offrir à Noël...

    L'affaire pourrait cesser là, mais non.... Les feuilles de soins papiers de con-sultations médicales s'accumulant (ben oui ce harcèlement là, plus "le reste", n’arrange rien à la santé du con - citoyen, le bien nommé), je vois que ma carte vitale n'est toujours pas à jour: RSI y trône toujours avec majesté. 

    Je me fends donc d'une 2eme visite au centre de sécu, et puis ça tombe bien: je n'ai rien d'autre à faire de ma vie... 

    Après l'orientation par deux dames assez charmantes, reconnaissons-le, me voilà face aux deux guichets.... 

    Je ne sais si vous avez récemment pénétré un centre d'accueil du public de la sécu? C'est comme à la poste nouvelle version, en open space. Comme ça tout le monde peut profiter des vies et turpitudes de ses con-génères

    Ainsi j'ai pu savoir que le Mr devant moi avait été en arrêt maladie pour une gastro et que maintenant il l'était pour mal à la jambe mais que le médecin (cette buse!) a fait une prolongation et non un 2eme arrêt initial... Il apprend donc avec stupeur qu'il n'est pas indemnisé pour l'instant car mauvais formulaire... il doit retourner voir le médecin. Sauf que le pauvre monsieur (qui ne s'exprimait pas très bien en français) n'a certainement rien compris à ce que la dame blasée du guichet lui disait. Il a du juste entendre: "retournez voir votre docteur"... Et paf dans ta gueule, 23 euros de plus pour la sécu. 

    J'ai entendu aussi d’autres histoires de vie, qui d'après moi devraient rester de l'ordre du confidentiel, non?

    Et bien à la sécu c'est étalage de votre vie, n'est ce pas cela que l'on appelle un service public? 

    Mon tour arrive et Damned! J'apprends je n'ai pas rempli le bon formulaire!!!!! Donc ma demande n'avait aucune chance d'aboutir.

    Je me risque un timide "et on ne m'en avertit pas? Comment le saurais-je?". "Ha mais madame, votre dossier n'est certainement pas encore traité"...haaaaa, depuis début novembre, logique! 

    A priori les seules choses que l'on "traite" à la sécu, ce sont les gens

    (cf l'agente qui m'a raccroché au nez en me disant que je ne con-prenais rien à ce quelle me disait..., si, si...)

    Je récupère donc le formulaire magique, fais un rapide AR (mais ce coup ci c'est: aller retour) pour re-rassembler les pièces justificatives, et refais patiemment la queue pour déposer mon dossier que j'espère con-plet. 

    L'autre agente me reçoit (personne suivannnnnte!!!)  le prend sans même me regarder et me dit OK. Je me hasarde à demander : combien de temps... ?? "Comptez un mois minimum". Mon audace extrême demande un récépissé de dépôt, un reçu, une attestation, quelque chose qui puisse prouver que les démarches sont effectuées, qui permette de faire patienter l'ogre urssaf, éviter de me retrouver à la rue, à dormir dans ma voiture, ou que sais-je. ???

    "Non madame, nous ne délivrons pas de reçu, c'est comme ça et pas autrement". On appelle ceci une fin de non recevoir.

    En gros et en résumé:

    Donne moi tes papiers connasse et arrête de me faire chier, y d'autres trouduc qui attendent derrière toi. 

    Le sourire narquois, moqueur et un brin supérieur de cette femme!!!!... je lui aurais très volontiers explosé sa face d'oiseau moqueur sur son bureau, mais c'eût été ballot de me retrouver en prison pour une vulgaire fonctionnaire qui n'a aucune idée des impacts de son ton méprisant. Quoique, en prison, j'aurai au moins la certitude d'avoir un régime d'assurance maladie identifié. 

    Je con-prends les pétages de plomb. J'ai souvent été témoin d'erreurs similaires arrivées à des proches.. Jusqu'ici les choses se déroulaient à peu près correctement pour moi, mais là ça devient ubuesque. Ce système administratif est d'une obsolescence et d'un obscurantisme désespérant. Une espèce de machine à broyer les gens, un mur d'in-con-préhension, d'inhumanité, d'in-con-pétences et de cloisonnement des informations. 

    Cette dame ne saura sans doute jamais à quel point son rictus a frôlé la décompensation, et la dose de self-con-trôle que j'ai exercé, invoquant mon sur -moi pour ne pas me mettre à tout casser dans cette antre de la malhonnêteté intellectuelle.  Peut être un jour sera-t-elle con-frontée à quelque chose de similaire, mais j'en doute, ces gens là n'ont con-science de rien. 

    "Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît." (Michel Audiard)

    Con-sternement vôtre

    Clématite

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  • Commentaires

    3
    Patatras
    Lundi 19 Décembre 2016 à 16:43

    "Je le sais bien que tu y es passé... yes" date de la Saison 8 couzine... là on en est à la Saison 10 et ça s'est pas arrangé côté Fonction Publique et assimilés branleurs :-(

    Même les salariés se font baiser fort maintenant alors ?...

    2
    Patatras
    Lundi 19 Décembre 2016 à 15:13

    Bienvenue au club :-(

    Et à titre informatif pour y être passé plus d'une fois auprès des différents pôles de la sphère "à mon compte", en cas de "comportements ou propos assimilés à agression" il t'en coûtera entre 320.00 et 450.00 euros évolutifs de frais d'arrêt de procédure après éventuelle conciliation suite à "choc psychologique aggravé par la situation" subi par le ou la pôvre traumatisé(e) de mes couilles en charge de ton "accueil" (à quand le retournement d'ovaire tarifé et remboursé selon l'importance du traumatisme subi...).

    Quant au RSI, si jamais tu espérais naïvement y obtenir un RDV, c'est Fort Knox en pire, sauf que là aussi après avoir vainement tenté de prendre date pour entretien par plate-forme téléphonique, courrier ou formulaire de contact, tu peux toujours passer tes nerfs sur les "agents d'accueil" du hall principal qui détiennent le pouvoir absolu sur le bouton commandant la porte en verre de l'entrée (en verre huhuhuh genre z'est zolideu...), mais là prends bien soin auparavant de te munir de ta trousse de toilette et de quelques barres-repas, car pour le RSI les flics sont dégainés illico au moindre pet d'ascenseur (!) possiblement traumatique.

    Y en aurait trop à dire, tu devrais faire une suite...

    Allez courage, c'est tous rien que des aigris frustrés qu'ont pas de libido faut se dire B-)

      • Lundi 19 Décembre 2016 à 15:22

        Je le sais bien que tu y es passé... yes

        Des aigris frustrés sans libido... mais qui te baisent quand même! Sont très forts....

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