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Le Ségur de la Santé vient de commencer....
Mais peut être devrais-je intituler ce billet "le comte"? Car nous avons désormais un ministre de la santé masculin, portefeuille qui était féminin depuis 10 ans.
Ou peut être devrais-je écrire : "le conte de Ségur ", à la façon des histoires que l'on raconte le soir pour endormir les enfants.. même si ce sont des histoires à dormir debout. Vous savez celles improbables où la gentille petite fille s'en va avec son joli panier porter quelques galettes à sa vielle grand mère (hors confinement bien entendu, sinon elle les enverra en télévisite) et qui chemin faisant tombe sur le grand méchant loup!!! Qui sourit de toutes ses dents, lui promettant monts et merveilles en dépit de toute distanciation sociale .... On y verra ici bas de vils manipulateurs, des instances coercitives ou des pervers pédophiles...A chacun son interprétation de la chose. Et cette gentille fille, qui ne croit qu'à la bonne âme de l'espèce humaine, tombera dans ses griffes, mais comme on est dans un conte (ou une fable, au choix) la morale gagnera et la petite fille sera sauvée....
"la morale gagnera et la petite fille sera sauvée...." ==> alors non, le titre ne sera pas "le conte de Ségur", car je doute de l'issue heureuse de ce bal "masqué"....
Et oui j'ai osé!!
J'eu pu l'intituler aussi "le compte de Ségur", car, à l’instar de la cultissime émission les "chiffres et les lettres": le compte est bon et les lettres sont en ordre (14 lettres: R.E.C.O.N.N.A.I.S.S.A.N.C.E)
"le compte est bon et les lettres sont en ordre" ==> non plus, du coup!
Les comptes ne sont pas, mais alors pas du tout, bons ! Quant aux lettres (de noblesse?), à part de protestation ou de démission... je n'en vois pas le bout de la queue...
Cette pauvre comtesse , née Sophie Rostopchine - Le saviez-vous? - dont les éponymes "malheurs de Sophie" sont l'oeuvre phare, aura donc bien du mal à redorer le blason de son ambassadeur de mari (Tiens encore un ambassadeur ? Une de nos précédentes ministres, pas la plus glorieuse, traînait également ses guêtres dans le réceptions Ferrero roche d'or). Il faut dire que l'époux est volage et la trompe allègrement (encore un ministre? ) avec leur bonne. La pauvre Sophie en devient hystérique, puis mutique, avec des longues crises de nerfs.... Était -elle sujette au burn out? C’est à cette époque qu'elle décide d'écrire, sur une ardoise...
Une ardoise? tiens tiens....
N'est ce pas le terme consacré lorsque l'on laisse une dette ? La boucle commence à se dessiner. La pauvre épouse délaissée et bafouée publie "Les Nouveaux Contes de fées" Sans doute voulait-elle y croire, elle aussi, se réfugiant dans des mondes meilleurs. Elle fut publiée chez Hachette (petite hache ou transaction financière? au choix là encore...)
Elle dénonce déjà, en 1855, les châtiments corporels subis par les enfants, des traitements médicaux abusifs, décrivant sans complaisance mais aussi avec force de caricatures catégorisantes diverses populations ... Elle ne s’appuyait néanmoins que sur ce qu'elle avait elle-même vu ! "N'écris que ce que tu as vu", tel était son adage.
Alors quel rapport avec le Ségur de la santé ?
Aucun a priori, mais n'oublions pas que "L'homme est ainsi fait qu'à force de lui dire qu'il est un sot, il le croit. " (Pascal, Les pensées, 1670).
Alors,
- à force de NE PAS consulter les infirmiers pour les décisions qui les concernent,
- à force de les "ghoster" (mot à la mode qui désigne le fait de ne plus donner de nouvelles du jour au lendemain, sans explications) après les avoir applaudis comme des "héros" durant 2 mois,
- à force de maintenir des conditions de travail impensables pour des salaires indécents,
- à force d'inculquer cette notion de "subalterne" ou "auxiliaire",
- à force de tout ça ,
OUI! les infirmiers se pensent non légitimes... (vous aussi vous pensez à Johnny? "j'ai oublié de vivre" ?
Et pourtant, tentons durant une seule petite heure, de supprimer tout acte ou présence infirmière dans tout type de structure, en établissement comme en ville, sur toute la France. Une seule misérable petite heure.... Et tirons en les conséquences.
Alors que ce soit une comtesse, un comte, un conte ou un compte.... souhaitons que le Ségur prenne en compte les infirmiers et aboutisse à cette maxime "le compte est bon!"
Et là vous entendez tous le jingle à 7 notes....
Ségurement vôtre!
Clématite
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