• - L'art des choix -

    "Choisir c'est renoncer"

    Cette citation, attribuée à André Gide, a fait couler beaucoup d'encre, de la chine aux cafés littéraires les plus limitrophes. 

    Et pourtant des choix nous en faisons au quotidien, de façon consciente et raisonnée, ou totalement téléguidée par notre raison ou nos sentiments. Parfois aussi de façon contrainte, car nous sommes si mal dans notre bulle actuelle que la seule solution viable est de nous en extirper. 

    Les choix commencent dès la petite enfance: "tu préfères papa ou maman?". Quelle débilité, qui peut penser raisonnablement qu'un bambin va objectivement choisir entre ses deux parents?  Plus léger: "tu veux le ballon rouge ou le bleu? ", "spiderman ou godzilla"? "Une glace à la fraise ou au chocolat"?

    Les deux mon capitaine! ==> Est ce une réponse acceptée? 

    Ensuite on est ado, premiers émois, premiers dilemmes:

    Philippe et Pierre sont amoureux de moi, et me font une cour digne de Roméro dans "la nuit des morts vivants", mais sans Juliette . L'un est beau comme un Dieu mais toxique comme un épi de mais de Monsanto, l’autre est plus victime que fashion, mais plein de finesse intellectuelle..

    Qui choisir ??

    Celui qui fera baver la peste élue reine de beauté du lycée, ou celui qui m’entraînera dans des tourbillons "met ta physique" jusqu'au bout de la nuit? Dur Dur...

    Puis le temps du travail, on te propose deux postes: rémunération égale, peu ou prou, et choix entre un salariat confortable, avec assurance de voir les même têtes quotidiennement, ou du libéral, avec l'aiguillon au derrière mais des marges de manœuvres différentes en matière de ressources humaines... 

    Je passe l'étape "mythique", et là encore le choix de prétendant internet entre Brad Pitt avec qui tu t'emmerdes ailleurs qu'au plumard (et encore!)  vs Martin Feldmann qui te fait mourir de rire ..mais de honte dans la rue! .... Bon c'est exagéré je sais, mais perso j'ai jamais trouvé Brad Feldmann.

    Alors voila, mon propos du jour est "comment choisir"? Bien sûr je n'ai pas la réponse, sinon je serai riche.

    En effet choisir une voie, c'est renoncer à une autre, voire à plusieurs autres. Comment être sûr que nous choisissons ce qui est le mieux pour nous? Comment être certain de ne pas regretter le "non choix"? En même temps comment savoir ce qu'aurait été notre vie avec ce "non choix", vu que nous ne l'avons pas choisi... 

    Dans ce cas il faut rester, je pense, pragmatique et surtout écouter cette petite voix interne, que d'aucun nommeront "ange gardien", ou "intuition" ou "voyant rouge"...

    Personnellement (ben oui je parle de ce que je connais) ce petit voyant interne m'a rarement trompée. 

    Il m'est arrivé à de nombreuses reprises d'être suspicieuse face à une personne ou une situation, sans fondement objectif particulier. Mais de mettre un mouchoir par dessus! Et pourtant, à l'arrivée, cette voix interne avait raison!!!!

    C'est ce gars "atypique" dont je suis tombée amoureuse  à la première minute en freinant pourtant des 4 fers.Et qui m'a bel et bien laminée.

    C'est cette collègue de travail que je sentais un peu "avide" malgré des ronds de jambe très hypocrites et qui se révèle être plus attachée au bien être de son compte en banque qu'à celui de ses patients.

    C'est ce directeur d'EHPAD si sirupeux, si attentionné et dont tout employé rêverait, qui se révèle être un incompétent doublé d'un arriviste (ça s'appelle imposteur)   

    Les exemples fleurissent pour chacun.

    - L'art des choix -

    Au final, quand on commence à se demander si on doit partir, changer de "crèmerie", se séparer, mettre de la distance avec quelqu'un, etc,  c'est que le ver est dans le fruit! 

    Dès que l'on se pose la question c'est que.... l'on connait la réponse! 

    C'est que notre voix intérieure crie et frappe de ses petits poings vigoureux sur notre inconscient en disant: FUIS! VAS T-EN! VITE !!!!!

    Mais voila il est difficile de choisir de faire le grand saut, de quitter ce qui au final est certes inconfortable mais connu, et maîtrisé... L'inconnu effraye. Et si c'était pire après? 

    Mais si c'était MIEUX? Ne vous laissez pas bercer par les sirènes du syndrome de Stockholm. 

    N'avez vous jamais dit ou pensé: heureusement que j'ai pris cette décision!

    Rester dans la contrainte est mauvais, pour l’organisme, pour le moral, pour l'entourage à qui on ressasse les mêmes plaintes et qui finit par se lasser, forcément! . 

    A la fin de cet article je sais que j'ai pris ma décision:  je vais partir. 

     

    Voila c'est simple comme un billet de blog! 

    Alternativement vôtre!

    Clématite

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