• - L'infirmière libérale et les soucis de voiture -

      

           Au printemps 2012, Marseille s‘est classée 2eme ville d’Europe pour les embouteillages (après Varsovie). Outre le titre de Capitale européenne de la culture 2013, notre belle ville a ce privilège d’être de moins en moins praticable en véhicule à 4 roues. Et presqu’aussi stressante en 2 roues, au vu du nombre de scooters sillonnant ses avenues.

      Plusieurs tentatives d’explications à ce marasme circulatoire : des travaux, encore des travaux, toujours des travaux…. Pas un quartier n’y échappe ! On creuse et on rebouche. Inlassablement : l’eau, le gaz, la voierie, encore l’eau, le téléphone, le tramway, le métro….
    Chacun se dispute l’honneur de mettre son panneau de chantier, assorti de son feu et de sa circulation alternée. L’après travaux est pire que l’avant…. A l’instar d’une contrepub pour un quelconque chirurgien esthétique, une route encore à peu près carrossée, se transforme après moult forages et regoudronnages en parcours du combattant pour nos pauvres berlines, défiant lombaires, cardans ou autres amortisseurs. Sans parler des crevaisons régulières, notre chemin étant semé de clous, et autres accessoires métalliques friands de pneumatiques.

      Je me souviens, entre autre, d’un soir du 24 décembre, il y a fort longtemps.  Il est 19H, je suis attendue pour le repas du réveillon chez mes parents, et il me reste encore 2 patients à visiter. Il pleut, sinon ce n’est pas drôle, et Paff ! Le déséquilibre redouté dans une petite rue en sens unique, en pente bien sûr…. Tant qu’à faire, restons dans le burlesque.
    Je m’extirpe de mon véhicule et voilà une magnifique crevaison, à l’avant gauche. Il est 19h, 24 décembre, il pleut et je n’ai même pas de petit ami à appeler….
    Par chance, un garage est a 50 mètres. Je m’y précipite et aborde un homme en train de s’affairer près du rideau métallique.  « Monsieur s’il vous plait, je sais qu’il est tard mais je viens de crever et….. » ne me laissant pas continuer ma phrase, il m’assène un « désolé, je ferme, revenez après demain ». J’insiste un peu : « c’est que je suis infirmière libérale et j’ai des patients à voir et ma roue est crevée, et je ne sais pas la changer…. ». Le garagiste restera inflexible, et je n’aurai d’autre réponse.


    Joyeux Noël ! Me voyant dépitée au bord du trottoir, trempée,  en train d’essayer de voir comment fonctionne un cric, et louchant alternativement sur ma roue de secours posée au bord du trottoir et la manivelle, un brave jeune homme s’est arrêté et m’a fort gentiment proposé de changer ma roue. Je l’aurais embrassé, mais j’ai calmé mes ardeurs, mes patients et la dinde de noël m’attendant impatiemment… A cet inconnu qui passait et m’a aidée : Merci ! Cela fait chaud au cœur des personnes prêtes à se salir les mains comme ça, juste pour aider.

    Cela me rappelle une autre fois, 2 ans auparavant, alors que 2 fois/ semaine je me rendais après  Septêmes, sur la petit route qui longe l’autoroute, pour faire des prélèvements dans une maison de  retraite. Je devais être sur place vers 6 h, car il me fallait ensuite ramener les tubes à l’autre bout de Marseille.
    Donc 5h45, une route noire et isolée et ma voiture qui s’arrête, net, plus rien, plus de jus. Pas de portable, y a fort longtemps!!!.
    Mes neurones s'activent pour trouver la meilleure attitude à adopter. Et bien c’était : rien ! Attendre que quelqu’un passe, et s’arrête. Par chance, un automobiliste voyant un capot relevé (un truc les filles : relever le capot pour montrer qu’on est en panne….) sur une route déserte, si tôt le matin, n’a écouté que son bon cœur de chevalier. Sauf que moi je n’étais tout de même pas très rassurée. Il a dû percevoir mes craintes et m’a dit de ne pas avoir peur car il était garagiste. C’était une pièce qui était déboitée (une tête de delco je crois), il suffisait donc de la remettre en place. Quel soulagement.

       Les crevaisons sont un peu mon cauchemar : j’y ai droit presqu’une fois par an. Depuis le temps j’aurais dû envisager de prendre des actions chez Michelin ou Dunlop…
       Ça arrive toujours : quand on est pressé, dans une rue en pente, quand le coffre est plein de sacs à emmener chez les Emmaüs ou pire des courses avec des surgelés, le dimanche matin (ou soir ou jour férié), quand il pleut, …. Bref, jamais quand il faut. Sans compter que vu la taille des engins fichés dans le pneu, il est rarement réparable. Et comme les pneus doivent tenir une voiture en relatif équilibre, en changer un revient à en changer 2 : ce qui nous fait rapidement 160 euros à débourser.

      J’ai fait une fois l’expérience de pneus « pas chers » : j’ai failli m’envoyer en l’air dans un rond-point un jour de pluie (si, si, il pleut à Marseille parfois….c’est juste pire qu’ailleurs !), et suis rentrée dans une voiture un jour de neige, faute d’adhérence (si, si, il neige à Marseille aussi….et c’est juste catastrophique !).

    Donc maintenant c’est « bons pneus » de rigueur, comme les chaussures… on évite le « tralala » pour aller bosser au profit du confort et de la sécurité.

    Clématite-

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  • Commentaires

    1
    IDELphine
    Mardi 11 Décembre 2012 à 10:34

    Bonjour, 

    C'est avec grand bonheur que je découvre votre blog, je n'ai pas encore eu le temps de tout parcourir mais cette histoire de pneu est tellement vraie, je m'y reconnais! Halala, la voiture qui nous lâche jamais quand il faut (mais y a t-il vraiment un bon moment pour qu'elle rende l'âme?) J'ai moi aussi eu la chance d'avoir à 2 reprises des personnes très sympathiques qui m'ont aidées (une pour me rappatrier ailleurs que sur le bord de la voie rapide avec mon petit et un autre qui a changé mon pneu), j'en profite pour les remercier une fois encore même si je doute qu'ils passent par ici mais sait-on jamais?

    Encore merci pour tous ces articles, je m'en vais continuer ma lecture

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