• - My head is a jungle -

     

    - My head is a jungle -

    Aujourd'hui je vais vous parler de quelque chose de bien éloigné de l’exercice libéral, mais qui est cependant très imbriqué à ma vie, et pour cause..

    C'est la Zébratittude!

    Mais Quésako, me direz-vous? J'avoue, jusqu'à il y a 2 ans je l'ignorais également. 

    Et puis il y a eu la lecture de ce livre.. qui m'a bouleversifiée. 

    Serais-je "trop intelligente pour être heureuse"????

    Je vois déjà les sourires "narquois" ou "condescendants" (et pourquoi pas "remontants"?) : "ça y est, elle a pété une durite, là voilà qui se croit surdouée..."

    Ben oui, et si cela vous "dérange", ce que je peux concevoir, vous pouvez cesser là la lecture de ce billet. Pour les curieux, ou motivés, je vais essayer en quelques lignes de retracer ce parcours.

    - J'avais je pense 5 ans maxi, quand un jour je lus à voix haute un titre du journal que parcourait mon père..Je sais , cela ressemble à du pur Marcel Pagnol dans la "gloire de mon père". Et pourtant c'est vrai. 

    - Entrée en CP (dont je n'ai d'ailleurs aucun souvenir, si ce n'est l'odeur des mandarines lors de la fête de Noël - à chacun sa madeleine de Proust), il parait que je savais quasi lire déjà. Mais là je dois faire confiance à la mémoire de ma mère, que je pense encore intacte. 

    - Je n'avais pas plus de 6 ans quand mon père m'achetait les encyclopédies sur les reptiles, les oiseaux, les plantes etc... quand j'y repense c'est dingue! Et ceci probablement à ma demande expresse. Je rappelle que nous étions dans les années 68/69 (pas encore érotiques pour moi..)

    - En CE1: c'est la cata! La maîtresse convoque les parents pour leur dire que ce n’est pas possible.. "votre fille perturbe la classe, elle semble s'ennuyer et distrait ses petits camarades". Nous vivions à cette époque dans une pure municipalité communiste, et la notion de communautarisme était bien ancrée. Pas question de dépasser du reste du "troupeau". Me voilà donc sautant la classe dès le 1er trimestre. 

    - A 13 ans,  je lisais des livres sur "la vie après la mort"... suite à une expérience NDE vécue par ma grand mère, qui me perturbait fortement. Et encore aujourd’hui, je me questionne en permanence sur "qu'est qu'il y a après? Comment ça fait quand on est mort?.."

    - Au lycée à 14 ans, en seconde... Belle claque! Je me souviens en particulier de la 1ère, quand nous avions des heures de "perm", toute la classe allait au snack du coin, sauf que moi, ben j'avais pas les 16 ans requis, et me faisais refouler.. Déjà que je me sentais "différente", se faire en plus exclure du seul lieu un peu convivial, c'est fort de café! 

    - Terminale, passage du bac, j'ai 16 ans et demi. Énorme "gap" entre moi, quasi bébé, et les "hommes" de déjà 20 ans qui venaient au lycée en voiture! Pas les même centres d’intérêts que mes camarades de classe, j’essayais de suivre le mouvement mais difficile de combler quasi 4 ans.. D'autant que chez moi ce n'était pas forcément un exemple  de "réalisation de soi". Nous étions plutôt dans un paradigme éducationnel de "Ferme ta gueule et tais toi". Ce qui était la règle partout à cette époque, je pense - j'espère???

    - Puis la fac de médecine, à 17 ans.... pas choisie, mais imposée certainement par des relents frustratoires de mon géniteur.  En fac de médecine, sans contrôle aucun, liberté quasi absolue, à 17 ans !!! YALLAH !!!! Les calanques ont plus apprécié la vue de mon postérieur que les bancs de la fac (à Luminy à l'époque)

    - bref après deux années cataclysmiques sur le plan "résultats" je me retrouve en IFSI, à 19 ans donc. .. Après tout, pourquoi pas? Pour moi la devise est: "il n'y a pas de sots métiers, il n'y a que de sottes gens"*. Et donc je suis infirmière depuis... fort longtemps. 

    - Et depuis, je m'efforce d'entrer dans le quotidien, en ayant un semblant de vie familiale et sociale, avec toujours ce sentiment de ne pas être bien là, ou bien concentrée, ou entièrement convaincue de tout ce que j’entends...ou fais...

    Le reste de ma carrière pro, vous en connaissez des bribes, à travers ce blog. 

    Alors pourquoi ce "coming-out"? Je ne sais pas. Un besoin de justifier mon coté "différent"? Un immense sentiment de gâchis, face à une vie que j'aurais aimée plus "dense" , plus conforme à la profusion d'idées de mon cerveau HP (haut potentiel, oui je sais...). 

    Peut être juste une façon d'assumer qui je suis, et comment je fonctionne?

    Mais assumé-je vraiment, au final?? 

     Peu importe. Le fait est qu'être né différent, haut potentiel ou pas, n’est pas forcément une chance. En tous cas, ça pourrit bien mes "endormissements" car je rumine en boucle sur des questions dont je n'aurai jamais la réponse. J'essaie la méditation pleine conscience , mais impossible de me concentrer plus de 20 secondes..

    J'envie les personnes qui ont un bouton OFF dans la tête, car pour ma part, "my head is a jungle"!!

    Zèbrement vôtre

    Clématite

     

    *M. Le Roux de Lincy, Erudit français | Né en 1806

    « - J'me taperais bien un petit jeûne -- Des mots pour le dire - »
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  • Commentaires

    2
    Lundi 16 Mai 2016 à 10:07

    bonjour Anna Fenta, Je suis toujours à la recherche du bouton off.. je fais de la formation, suite logique.... ;-)

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    1
    Lundi 2 Mai 2016 à 21:05
    Si tu trouves le bouton OFF qui permet d'arrêter de penser je suis preneuse !!! Dans quoi tu bosses maintenant Clematite ?
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