• Comme pour rebondir sur mon dernier billet "the nurse selfie movie", l'actualité professionnelle a cautionné mes dernières invectives. 

     Je parcours les pages d'un des média incontournables de la profession, et tombe sur : 

    http://www.infirmiers.com/profession-infirmiere/competences-infirmiere/reconnaitre-discipline-infirmiere-voeu-cii.html 

    Quelque soit le sujet de départ de l'article (en l’occurrence  la visite d'une représentante de la profession infirmière sur le plan Mondial, et ses "conseils" pour que la France puisse rester - ou devenir? visible) la meute habituelle s'est déchaînée dans ses commentaires ..

    Toujours les même arguments creux, assssasssins et passsséistes, inlassssablement ressssassssés jusqu'à ssssatiété.

    Tsssssss .... A qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes?

    Une des caractéristiques de la profession infirmière est là, étalée au grand jour comme l'escapade d'un président amoureux dans les colonne d'un PIPOLEMag.

    L'art de persifler, de détruire, de dénier son prochain porté à son apogée, l'éternelle lutte fratricide et intestine!

    La porte est ouverte? Engouffrons-nous, critiquons les initiatives, insultons ceux qui sont différents, faisons preuve de bassesse et d'attaques gratuites. 

    Quel est donc ce pays dans lequel toute prise de décision ou pseudo réussite professionnelle est un handicap, une sorte de maladie honteuse? Pourquoi devrait-on se cacher, s'empêcher d'étudier, de penser, de projeter, de se réunir?

    Et question CLEF: A qui profite le crime?

    En effet qui a intérêt à ce que la profession se déchire? A qui un regroupement potentiel de 520 000 professionnels unis ferait-il peur?

    Les politiques, les médecins, les syndicats....????? Question ouverte.

    Il est un lieu commun bien souvent entendu: un "infirmier" digne de ce nom doit NÉCESSAIREMENT rester au lit du patient, une seringue à la main et un bassin dans l'autre. Pourquoi?

    Pourquoi quelqu'un qui  a fait sa part auprès du patient, ne pourrait- pas être utile "autrement" ?

    Auprès de ses pairs, en les formant ou en les motivant,

    Auprès des instances en expliquant les compromis acceptables ou non dans un futur texte de loi, ou autre modification de la convention (vous seriez surpris de voir à quel point les politiques ne comprennent rien au fonctionnement infirmier!)

    Au sein de groupes de réflexions, qui peuvent aider à améliorer les pratiques, à partir de données probantes,

    Au sein d'associations professionnelles qui permettent des échanges d’expériences, des rencontres entre personnes de divers horizons...

    Auprès d'association internationales pour échanger, s'enrichir des expériences des autres et apporter les siennes, 

    Dans la vie de tous les jours, en donnant des conseils, de santé publique, de prévention, d'éducation en santé....

    Faut-il avoir les mains dans une quelconque substance corporelle pour revendiquer l’appellation d'infirmière? La construction d'une maison n'a-t-elle besoin que de maçons et de plombier? Quid de l'architecte et du maître d'oeuvre? Et si un jour la dite maison s'effondre, est-ce le maçon qui en endosse la responsabilité et va en prison? 

    Je ne crois pas.

     L'expertise ne peut-elle être acquise et validée au bout de nombre d'années d'exercice? 

    Un prof d'anglais vit-il en Angleterre? Candeloro ou Platini, voire Nelson Montfort, sont-ils des sportifs de haut niveau ACTUELLEMENT? Martin Scorsese est-il acteur dans ses propres films ??? Et pourtant PERSONNE ne songe à les remettre en cause, ni d'ailleurs leur légitimité.

    Je reste consternée de voir toutes ces personnes qui profitent d'une brèche ouverte pour se joindre à la meute et hurler avec les loups....

    Mais vous qui piétinez votre voisin, que faites-vous de concret? Pour la profession? 

    Vous vous levez chaque matin et allez au turbin, ben oui comme tout le monde. Vous soignez des gens et sauvez des vies? Oui comme la plupart des infirmiers de la planète ... Mais d'un point de vue collectif, votre apport à la communauté, il se situe où?

    Car au final, le fruit de votre travail, c'est sur VOTRE compte en banque qu'il arrive en fin de mois... pas sur celui du voisin, on est bien d’accord? Vous travaillez donc POUR VOUS ....uniquement , par POUR LA PROFESSION.

    Et la différence se situe peut-être bien là.

    Toutes ces personnes que vous qualifiez de "cénacle", d'inutiles et "d'auto proclamées" usent leur fonds de culotte pour pas un rond (au mieux les frais de train payés), prenant sur leur temps libre, et se réunissant pour discuter de l'avenir de la communauté infirmière et non d'eux-même, ce ne sont pas des réunions Tupperware, ni "Sex and the city".

    Et comme ce sont des humains aussi, (si, si!!!), ils doivent EGALEMENT subvenir à leur besoins primaires, et donc intercalent comme ils peuvent leurs temps de travail "pour eux" ce coup-ci. Messieurs les trolls, je ne crois pas que ce soient les glandeurs que vous décrivez. 

    Ces comportements nombrilistes des râleurs (râleuses?)de services me navrent.

    D'autres, les flagorneurs et les arrivistes, ceux qui sont prêts à piller le cadavre non refroidi des collègues qu'ils ont terrassés me dégoûtent...

    Et pour reprendre les derniers mots du colonel Moutarde:  "ceux que tu vénères", et bien sur ce coup là c'est moi qui suis vénère, mais surtout bien triste...

    Hurlement vôtre.

    Clématite.

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